mercredi 28 mars 2012

La flèche


Une trajectoire en flèche. Lorsque qu’Alfred Dogbé décide de faire le grand saut : troquer son métier d’enseignant (qu’il devait, on l’imagine, accomplir avec ferveur), contre celui d’écrivain professionnel, il dispose en guise de carcan d’une petite série de nouvelles : Bon voyage, Don Quichotte (Emile Lansmann, éditeur). Qui font mouche : l’astucieux adapte ses talents de tireur au théâtre. Chaque pièce est une flèche, acérée.
La « short story » est son viatique, son impeccable stratégie. Au Niger, le genre littéraire perd forcément ses attributs maniérés. L’objectif esthétique tient dans la rapidité et netteté avec lesquelles Alfred Dogbé découvre sa cible : une offense à la dignité de la personne, à la citoyenneté. L’ensemble des cibles - nouvelles et pièces – est certainement, du point de vue « documentaire » sur le Niger actuel, plus explicite, et peut-être plus utile, qu’un roman… 
C’est la raison pour laquelle l’idée de rassembler toutes les nouvelles d’Alfred Dogbé, en ajoutant à son premier recueil, celles qui ont été publiées dans quelques autres ouvrages et celles qui sont inédites, apparaît aussi urgente que nécessaire.

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